vendredi 18 mai 2012

Road Trip part. 9 : Rider in the storm.

  Vers quatre heures on est réveillés par un orage. Je sors uriner, le ciel s'éclaire un peu partout par intermittence. Nord, sud, est, ouest, nulle direction n'est épargnée par le tonnerre. J'adore les orages, je me souviens de ceux que j’observais depuis notre balcon au pays basque, ces monstrueuses zébrures entre les montagnes, la nature en colère, c'était beau. Mais là, assis dans ma cage de faraday posée au milieu des champs, c'est pas super rassurant. Je pense à la chanson des Doors et je suis pris d'une soudaine envie de rouler dans la tempête. J'allais pas être déçu...

  Je tombe sur une station qui passe une reprise fleur bleu du Moribond de Brel,  Chuck Berry puis une chanson a capela d'un native américain (indien d’Amérique). 




   Quand le présentateur annonce la chanson il se met à pleuvoir des cordes...

                                       
Je suis presque sur d'avoir retrouvé la bonne chanson en plus, parce qu'entre deux trois mots dans sa langue, le présentateur a parlé de tonnerre.

   Je roule pendant quelques heures, le ciel est toujours gris et les éclairs ne se sont pas arrêtés. Quand j'entre dans une épaisse nappe de brouillard une autre chanson indienne est diffusée par l'autoradio. Je roule sans voir grand chose pendant des kilomètres, si ce n'est quelques éclairs. 

 


 
   
   Puis c'est encore de la pluie, des grosses gouttes qui viennent explosées entre mes essuis glaces et qui transforment vite la route en rivière. Je croise un cerf mort sur le bas côté, plus loin une tête seulement. La pluie redouble, à la radio une alerte météo est diffusée tous les quart d'heure, risque de grêle, éclair meurtrier, trouvez un abris. Je n'en peux plus de conduire dans ces conditions, mes yeux menacent de se fermer à tout moment, je m'arrête à la première aire de repos. Il est huit heures moins le quart.

  On n'a pas le temps de s'endormir, dix minutes plus tard le ciel déverse un torrent de grêlons, des billes. On écoute anxieusement le son des impacts sur le toit, je vais me garer tout près d'un camion pour qu'on se croit un peu plus à l’abri. Quand ça s'arrête on découvre avec soulagement que la voiture est intacte. 

 

   Caroline prend le volant, on écoute la radio qui continue de diffuser des alertes mais on ne sait pas vraiment où on se trouve ni où la tempête se dirige. La route est trempée, à plusieurs reprises la voiture fait de petits aqua planning, entre ça et les nids de poule, Caroline est forcée de rouler au pas.


    Quand on passe dans la ville de Mitchel on voit ce à quoi nous avons échappé. Le sol est jonché de grêlons énormes, des balles de ping-pongs ! Nous n'avons jamais rien vu de tel. On continue en stressant sur toute la route, d'après ce qu'on comprend des bulletins météo, la tempête nous suit. Il y a de gros nuages noirs tout autour de nous et l'orage n'a toujours pas cessé.








   Malgré tout on arrive dans la ville de Sioux Falls où nous avions prévu de nous arrêter, le temps se fait un peu plus clément.

 
    
   On entre dans un café, Caro se commande un chocolat chaud et un hot dog. Oui, elle s'est mise au régime.


   Après ça je me trouve un endroit pour manger, je me retrouve dans un bar à bières, je me sens obligé d'en prendre une avec mon burger. Ça fait mal une pinte après une nuit comme la notre, je rigole beaucoup dans la voiture avant de m'endormir...







    Caroline nous amène jusqu'à notre dernière étape, Des Moines, Iowa. Quelques photos, le Capitole, un jardin d’œuvres d'art comme à St Louis ou Chicago, même pas un ecclésiastique. Il fait trente trois degrés, on étouffe.













   Pour terminer notre road trip en beauté, quoi de mieux que de manger dans un drive-in ! On s'attendait à une pin-up en rollers, mais c'est une américaine tout à fait quelconque qui nous a apporté notre repas trop gras, trop salé et trop sucré. On mange tranquillement dans notre voiture histoire de la salir un peu plus encore...

Avant le restau drive-in, il faut passer à la banque drive in !







   Et enfin on rentre à South Bend, on arrivera à quatre heures du matin, exténués.









3 commentaires:

  1. Sympa de mettre les musiques, c'est la première fois que j'entends Brel autrement qu'en Belge...
    Et les indiens avec le roulement de tonnerre au final, c'est une coïncidence de la musique ou c'est ce qui se passait dehors ?
    Pendant combien d'heures avez-vous dormi pour récupérer ce cette route digne de Kerouac ?

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  2. Quel périple !!

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  3. Tu as dû apprécier ton chocolat chaud, après une aventure pareille .

    Je trouve ces sculptures très sympa .

    Bisous,

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