mercredi 23 mai 2012

Jamais deux sans trois.

   Souvenez-vous, lors de notre dernière visite à Shipshewana, la ville Amish, nous avions rencontré Ivette (qui mangeait son cheese cake en terrasse). Elle nous avait conseillés Sam pour un tour en buggy. Et bien, je suis restée en contact avec elle afin qu'on passe une journée ensemble à visiter les alentours...

   On se met d'accord sur le jour, ce sera vendredi 11 mai (oui, le blog a pris un peu de retard...). Par contre, nous ne fixons pas d'horaire, j'aurais qu'à téléphoner quand j'arriverais. Premier soucis, Mélaine a bien son lecteur mp3, mais sans wifi, il ne fait pas téléphone. Avant de partir, j'essaie de la contacter pour la prévenir qu'on arrivera dans une heure, le temps du trajet. Ça ne répond pas. J'essaie de lui envoyer un texto. Il ne s'envoie pas. Ça n'annonce rien de bon, mais tant pis, on avisera sur place !

    Arrivée à Shipshewana, on se gare devant le Subway. Mais pas de connexion possible au wifi. Je vois Mélaine qui commence à se demander ce qu'on va faire de notre journée. Je sors de notre voiture et me dirige vers un client de la station service qui vient juste de raccrocher son téléphone. "Excusez-moi, j'ai rendez-vous avec Ivette, mais je n'ai pas de téléphone. Pourriez-vous la contacter et lui dire que les français l'attendent devant Subway ?" "Les français ? D'accord." Après plusieurs essais, il m'annonce que le numéro n'est pas attribué. Meeeerde ! Bon là, c'est pas génial. Je retourne vers Mélaine. Lui, nous voit déjà repartis. Moi, pas du tout ! 

      Notre dernière chance est de nous rendre à son magasin, même si elle est en congé aujourd'hui. Il est ouvert. J'explique alors à la vendeuse que j'ai rendez vous avec Ivette, que je dois l'appeler mais que je n'ai pas son bon numéro. Elle n'est pas très agréable, mais cherche quand même dans son répertoire le numéro de téléphone. Deux chiffres se sont inversés, je comprends mieux. J'arrive enfin à la joindre, on se retrouve dans une demie heure près de la boutique. Youhouhou !!! 

    Toute excitée, je rejoins Mélaine, qui l'est beaucoup moins, même pas du tout. Il est toujours un peu timide et pas très à l'aise au début. 
     Sam, le chauffeur de buggy, nous avait conseillé de venir un matin pour aller voir les ventes aux enchères. Une demie heure, nous avons largement le temps. C'est assez surprenant ! Et puis surtout incompréhensible. Ça donnerait presque envie de danser.


        Si vous achetez votre cheval aux enchères, à la sortie, un magasin vous attend avec les selles, les ... enfin tout l'attirail pour monter et entretenir son cheval.


    On retrouve Ivette qui est venue avec son petit fils et le voisin du petit fils. L'école est finie. On croise Sam, attendant que les touristes veuillent faire un tour de buggy. Elle lui annonce que les français sont revenus et qu'ils aimeraient bien voir comment vivent les amishs. Elle se lance, et lui demande si on pourrait aller voir sa femme et visiter chez lui. Il hésite un peu, et puis, "Montez, je vous emmène !". Et nous voilà partis tous les cinq plus le chauffeur pour une bonne demie heure de buggy...

Mélaine, content et détendu.
     Arrivés chez lui, huit femmes habillés en dégradés de bleu s'affairent dans la cuisine. Le plan de travail est énorme ! La cuisine ressemble à une salle à manger. A côté un petit salon, la salle de jeux des enfants. On y trouve un peu de tout, des billes, de la dinette ancienne, des poupées, des téléphones pour enfants... Rien de surprenant. Le plus petit se balance sur son petit rockingchair. Puis on arrive au sas, qui relie les deux maisons. La maison est en faite composée de deux maisons, une pour les grands-parents, l'autre pour le fils ainé de la fratrie. Pareil, petit salon, chambre des parents et grande cuisine. Les enfants dorment à l'étage. Un balcon fait toute la longueur de la maison. Très agréable pour s'y reposer sur les rockingchairs. 
     Puis, nous descendons au sous sol. Une grande salle qui accueille tous les dimanches la messe. Plusieurs familles viennent se recueillir ici. Il y a aussi le cagibi pour le moteur à essence qui fait fonctionner la pompe pour apporter l'eau dans la cuisine et une petite cave pour les conserves. Sam nous offre une douzaine d’œufs.
     En principe, la lessive se fait le lundi. Mais la mère de famille a profité de cette belle journée pour laver du linge. Elle a une vieille essoreuse, qui fonctionne aussi avec un  moteur à essence.
     J'avais repéré des pâtisseries appétissantes dans la cuisine. Je demande à Ivette si elle pense qu'on peut leur acheter une part. Au final, on repartira avec une tarte à la rhubarbe (un peu trop épicée à mon gout) et des petits gâteaux au chocolat.



    Avec tout ça, il est quatorze heures et nos estomacs sont vides. De retour en ville, Ivette nous offre le repas dans un petit café près de sa boutique. Les "cuisinières" décongèlent nos steaks hachés au micro onde, juste devant nous. Heureusement, le pain est original.
     Nous offrons le dessert dans la boutique d'à côté.


   Le ventre plein, nous sommes prêts pour une balade en voiture dans les environs. Première étape, un magasin amish, un vrai.






Lampe à gaz au plafond         

    En chemin, nous croisons de nombreux vide grenier dans les garages des particuliers. Chaque printemps, les habitants font le tri chez eux et mettent tout ce qu'ils ont à vendre dans leur garage ou sur leur terrasse. Mélaine aurait presque envie de s'acheter de magnifiques patins à glace (1$ la chaussure !) si sa valise ne débordait pas déjà.






    On passe devant une école. Il y a un vélo couché et un buggy devant. Ne serait-elle pas ouverte bien que les enfants soient en vacances ?! Ni une, ni deux, nous voilà garés devant, Ivette frappant à la porte.

L'école et son terrain de base ball

L'entrée et le terrain de basket
Et les toilettes.




    L'instituteur nous ouvre la porte de son école. En faite, ils sont deux, lui et une institutrice. Il fait jeune et semble être assez ouvert au monde (propos à prendre avec toute relativité). Ils attendent un bus de touristes qui ne devrait pas tarder à arriver. Il nous fait la visite et la discussion. Il organise avec ses élèves un tournoi sportif, un peu comme les jeux olympiques nous dit-il. Sa classe est divisée en quatre équipes : Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni. Pour clôturer le tournoi, il offre aux élèves des spécialités de chaque pays. Mais il nous avoue avoir eu quelques difficultés à trouver du fromage français (est-il sorti de la communauté amish pour faire son shopping ?!). Il nous demande si on pourrait lui envoyer ça, une fois rentrés en France. Le fromage, ça me parait difficile (c'est même interdit), mais je peux lui envoyer des gâteaux ou friandises, oui. J’essaierais même de lui envoyer des photos d'une école française. Je prépare mes aventures pour mon retour. (Heu... Loane si tu me lis, accepterais-tu une petite souris photographe à la rentrée prochaine ?!) Il me tend un billet que je refuse, j'essaie de lui expliquer la boucle du je-donne-je-reçois... Pas sure qu'il ait compris.



Fontaine à boisson (ou plus communément appelé un robinet)                            Sous-sol pour les activités d'intérieur






     L'école est composée d'une unique salle de classe, séparée par un rideau. L'institutrice prend les petits, lui les plus grands. A l'étage se trouve un petit studio au cas où l'instituteur embauché habite trop loin. J'essaie le rockingchair. Il est fait main, il est magnifique. Dommage que la France soit si loin, je rêve d'en avoir un.


   On continue notre balade. Ivette veut nous faire gouter l'excellent beurre de cacahuètes amish. Elle nous emmène dans une boutique. On y ressort avec deux pots de beurre de cacahuètes (un pour moi, un pour Mélaine), un pot de confitures de pommes et une boîte de galets noix de pécan - caramel (que Mélaine rapportera en Bretagne). Je suis gênée par tant de générosité de la part d'Ivette, elle a refusé qu'on paye quoique ce soit. Mélaine, lui, est plutôt à l'aise avec ça. Avant de quitter le magasin, je colle une petite gommette sur la carte du monde accroché au mur. Nous ne sommes pas les premiers visiteurs français !

     La dernière chose que tient à nous montrer Ivette est l'élevage de dromadaires. Elle est tombée dessus par hasard cet hiver, et elle a complètement craqué sur un bébé dromadaire. Apparemment le lait de dromadaire serait très bon.
    

Une cabine téléphonique amish



Photo souvenir pour Ivette

     Quelle belle journée, ensoleillée et riche en rencontre ! On commence à fatiguer quand même. La chaleur dans la voiture donne encore plus envie de dormir. On fait nos au revoir et nous filons pour Plymouth, à environ une heure d'ici et quarante cinq minutes au sud de Notre Dame. Une autre curiosité américaine nous attend !

      Mélaine lutte tant bien que mal contre le sommeil et nous conduit dans cette ville déserte. Il est dix huit heures, un vendredi, et tout est fermé ! Par contre, le parc municipal est animé. On s'arrête un petit moment. On profite de la fraicheur du parc assis sur une balancelle.



      Un petit tour de toboggan et nous voilà repartis en direction du... Drive In Theater ! Ce soir, nous expérimentons le cinéma de plein air dans la voiture. Un truc typiquement américain que j'avais envie de tester depuis longtemps. Dans les années cinquante, il y en avait 4 000 dans tout le pays. Il en reste un peu moins de 400 aujourd'hui. Pour faire vivre le cinéma, il est interdit d'apporter de la nourriture ou des boissons dans l'enceinte, tout ce que l'on consomme sur place doit être acheter sur place. Les coffres de voiture sont fouillés, on nous confisque nos œufs frais qu'on récupèrera à la sortie. Je proteste contre la confiscation de nos beurres de cacahuètes et autres confiseries, en prétextant que ce sont des "souvenirs". Et heureusement, car nos œufs ont été laissé sur la pelouse, sans surveillance !


On fait la queue pour l'achat des tickets.





On fait la queue pour l'achat de nos... burgers !



Reste plus qu'à attendre que la nuit tombe !

La plupart des américains ont apporté chaises de camping et couvertures,
ou s'allongent à l'arrière du pick up, voire même sur les toits des voitures.






    Il fait nuit, le film "The hunger game" peut commencer. On est confortablement assis dans notre voiture, à l’abri des moustiques. Le son est diffusé dehors et à la radio. Parfait !
    La fin du film est très décevante. En faite, une suite de plusieurs épisodes est prévue. Nous ne restons pas pour le second film, il est tard et nous sommes fatigués.



5 commentaires:

  1. Caro tu es super ! J'aime bien quand tu ne te laisses pas démonter par l'adversité... et les enchères, incroyable ce rythme de danse. Encore une chouette journée,et merci de nous faire partager ça...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'adore parler aux inconnus et provoquer la chance. On n'a rien à perdre en allant les accoster pour un renseignement ou un service, tout à gagner !

      Supprimer
  2. C'est ce qu'on appelle une journée bien remplie !!!! vous en faites des choses chouettes !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'était vraiment une agréable journée. Nous étions heureux dans notre voiture !

      Supprimer
  3. J'ai eu la chance de manger les galets de noix de pécan, elles étaient super bonnes .
    Quand j'étais gamine, mon frère m"avait emmener voir un cinéma en plein air, vers Rungis, je crois, le film n'était pas intéressant, mais moi ça m'avait impressionner," c'était comme en Amérique " .
    Bisous,

    RépondreSupprimer