Road Trip part. 8 : Crazy Woman road

   C'est presque la fin de notre road trip, on va prendre un petit déjeuner dans un café super sympa, The Beta Coffeehouse, encore une bonne adresse du Lonely Planet. 

Un café drive in

   On traîne un peu dans les rues de Cody, on achète des souvenirs pour nos parents, Caroline se trouve une bague en forme de chapeau de cowboy. Je lui rembourse dans la voiture "tu voulais une bague justement, comme ça s'est fait". Je suis tellement romantique, ça fait presque peur.

   Quelques courses à Walmart pour la route et on retourne acheter une boisson au Beta, on a vingt pour cent en montrant le ticket de ce matin. On reprend la route en sirotant un smoothie à la pêche.

   On croise pleins de Pronghorns, d'antilopes américaines. Elles sont vraiment belles, blanches et rousses avec des cornes qui de face forment le début d'un cœur. On en avait aperçu qu'une seule à Yellowstone, là il y en a partout. On voit d'immenses élevages de vaches noires, elles ont de la place, les champs s'étendent sur plusieurs kilomètres. Quelques élevages de chevaux, des mustangs peut être.

   Alors que nous quittons le désert en direction d'une chaîne de montage au loin, la radio nous conseille d'attendre sereinement les nouvelles aventures que la route nous réserve...

   On entre dans le massif montagneux par un canyon sur une route qui suit une petite rivière avant de s'en aller dans les hauteurs. Sur la carte j'avais lu que nous allions entrer dans la forêt nationale Bighorn, en faite il y a pas beaucoup d'arbres, et puis que des pins. Surtout des grosses pierres rouges. Dans les hauteurs c'est un peu plus vert. Avant de redescendre on s'arrête sur le côté pour profiter du point de vue sur la plaine. Elle s'étend sur des  kilomètres, c'est incroyable. La radio toujours à propos nous fait entendre le générique de Faut pas rêver...

   Une fois en bas, la plaine, qui semblait toute plate vue de la montagne prend quelques formes. Petits monts, petits plateaux. La route est rouge comme l'argile, on en croise avec des noms pittoresques, "Crazy Woman road", "Dead horse road", "Wild horses road" . On est encore un peu dans des décors de western jusqu’à ce que l'on entre dans le South Dakota.

    D'un coup c'est très vert, encore des pins, mais en rang serrés avec de gros rochers gris qui s’élèvent parfois au dessus des arbres. Tiens quelques boulots, ça change un peu.

    On est presque arrivés à notre prochaine petite étape, il faut que nous y arrivions avant la tombée de la nuit.

   Des biches nous ralentissent sur la fin, mais on arrive au Mont Rushmore assez tôt pour prendre quelques photos de jour. Normalement il faut payer pour entrer sur le parking mais les péages sont fermés à cette heure, encore quelques économies ! Comme la statue de la liberté, le site parait moins grand, moins impressionnant que sur les photos ou dans les films. 

 

 
   Je nous prépare quelques burritos et on mange en attendant la tombée de la nuit et l'allumage des spots. Il bruine, on se retrouve tous sous un porche à râler parce qu'ils tardent à allumer les spots, il règne une ambiance bon enfant, on passe un bon moment.

   Allez c'est pas tout ça mais on a de la route nous ! On plonge dans la nuit, éclairée par la pleine lune. Quand on s'approche de Rapid City, on aperçoit une mer de lumière, on se croirait sur les hauteurs de Los Angeles, là où les amoureux viennent se faire des mamours dans les films américains. C'est beau et ça fait un peu peur, toutes ces maisons, ces gens, ces vies.

    Caroline fatigue, elle sort de l'autoroute, on se retrouve sur une route de graviers, on est au milieu de nul part, le Dakota encore, celui du sud cette fois. On s'endort tant bien que mal, il fait trop chaud, ça change remarquez.