lundi 30 avril 2012

Voyage, voyage...

      Nous partons en voyage ! Enfin, à l'heure où vous lirez ces lignes, nous serons déjà bien loin. Nous sommes partis vendredi, avec une voiture de location et sans ordinateur.

     
    On vous a déjà annoncé l'arrêt des posts du week-end, on ne pouvait pas se permettre de vous annoncer une semaine de vacances. Combien de commentaires de Chloé aurait-on trouvés à notre retour ?! Les temps sont durs, il faut rester solidaires. Alors on vous a concocté et programmé une série de posts pour cette semaine. Retrouvez le récit de nos nouvelles aventures en Amérique le lundi 7 mai !


vendredi 27 avril 2012

Under influence Part. III

   Je ne sais pas à quelle heure je me suis couché, mais étant donné que je me lève vers neuf heures, j'ai du faire une nuit plutôt courte. Ma journée d'hier fut tellement géniale que je n'arrive pas à me recoucher.

   Je recontacte Charlie, après plusieurs messages et coups de fils on se donne rendez-vous devant le skate shop où je n'avais pas pu aller lors de ma dernière excursion à Chicago faute de temps. Je me balade un peu dans le quartier, c'est vivant, pas très joli mais ça bouge, en plus il fait super beau.

Tiens, c'est les élections en France ?

"Apprenez à boire Français couramment"


    Je rentre dans un espèce de Lidle où je me trouve des barres de céréales pour déjeuner. Par contre pas de soda au frais, c'est pas commun ici... Je vais dans une pharmacie, ici elles ressemblent à de grosses épiceries, pour trouver de quoi boire. Tiens c'est quoi ce truc étrange, "Trois fois la quantité journalière de Vitamines D, profitez des bienfaits du soleil sans les mesfaits des UV", cool, je prends !


   Le skate shop n'ouvre qu'à midi... J'attends un peu devant en sirotant mon truc bizarre. C'est pas super bon, je n'arrive pas à deviner le parfum... Banane ? Vanille ? Noix de coco ? Je finis la bouteille avant de trouver. Le skate shop ouvre, il y a plein de chaussures ! Enfin !

   J'ai trouvé ma nouvelle paire de pompes quand Charlie rentre dans le magasin, je paye et on roule un peu dans le quartier. J'en ai plein les pattes, mais je m'échauffe petit à petit. On prend sa voiture et on va rider près du lac. Je montre quelques tricks à Charlie, j'essaye tant bien que mal à lui expliquer le mouvement pour effectuer un shovit, puis on roule un peu au bord du lac.








    J'aperçois un skate parc. On va voir de plus près. C'est énorme ! Je n'en avais jamais encore vu d'aussi grand, les bols sont profonds, les skaters s'éclatent.


   On essaye un peu, ça donne vraiment envie et ça a l'air super fastoche. Mais ça ne l'est pas du tout ! On tombe, on dérape, mais c'est sympa quand même.









   C'est bientôt l'heure d'y aller. On retourne s'affaler dans la grosse bagnole de Charlie et il me dépose devant la gare. J'ai le temps de manger à Subway et de comater sur un banc avant que mon train ne m'emporte vers l'Indiana...


jeudi 26 avril 2012

Under influence Part. II

   Je sors du métro et je cherche mon hôtel pendant une bonne demi heure, je suis vraiment crevé... Mais je finis par tomber dessus, immeuble en brique, petite porte de rien, je sonne à l'interphone. On me comprend mal mais on m'ouvre quand même, je vais à la reception payer ma chambre. Elle est juste là, à côté du bureau de la réception. C'est tout petit, juste la place pour un lit superposé. La chambre la moins chère de chicago en tout cas !



   Je me connecte à Skype et j’appelle Charlie sur son portable. C'est toujours aussi difficile de se faire comprendre, surtout quand on parle d'heure, j'oublie toujours que j'ai une heure d'avance... Bon, je dois le rappeler dans vingt minutes. Je vais prendre une douche. Je rappelle, il va être en retard, j'attendrais, pas de problème ! Je me couche quelques minutes histoire de reprendre des forces puis je sors attendre dehors.

   Ça bouge un peu en bas de mon hôtel, le quartier a vraiment l'air cool. Charlie finit par se radiner avec un énorme 4x4 ford, un peu comme le pick-up où nous sommes montés à Chicago, mais en plus vétuste. Je monte avec lui, direction un burger connu du coin. En fait c'est pas si près que ça, on a vraiment le temps de discuter. Il me raconte pleins de trucs, des fois un peu trop vite pour mon cerveau devenu trop lent, fatigué par une si longue journée. Il a une petite fille qui vit avec son ex femme dans l'Indiana, son frère c'est suicidé il y a trois ans, il est sous anti dépresseur depuis. Il gobe d’ailleurs un cachet de l'une des nombreuses boîtes qui trainent dans l'habitacle, entre une pipe et une cannette vide. Il est en colère contre son médecin pour lui avoir prescrit ces comprimés parce qu'il en est accro depuis... Ça doit pas être la fête tous les jours chez Charlie.

   On se gare près d'un petit bouiboui tenu par deux femmes noires. Ce burger est connu parce que les tenancières parlent en argot et se la jouent "ghettos". Je suis pas déçu du voyage, deux mecs sont en train de commander, faut entendre le dialogue, complétement fou. (je laisse aux âmes sensibles le soin de ne pas aller vérifier les mots sur Urban Dictionary) "Don't you still my money bitch !" "I don't think I have enough for a burger" "Ho, you don't have no money, you better stat sucking dicks motherfucker !" Je suis mort de rire, on commande, je sais pas pourquoi Charlie dit que je suis français "Ho, franssè, ya bring me some weed ?" "heu, no.. heuu "Damn, bring me weed next time frenchy" Elle rend même pas la monnaie, elle la met directement dans le pot à pourboires. La bouffe est pas top, on dirait les burgers qu'on nous sert dans les Kebabs chez nous, avec du pain de super marché et des légumes qui ressemblent à du plastique. Mais ça vaut vraiment le coup, je remercie Charlie pour son choix pendant que derrière nous le show reprend pour de nouveaux clients. Je comprends pas trop ce qu'il se passe. Un mec se rapproche de la porte de la cuisine "My god, I'm affraid now, is someone videotape this ?" "You pay for it, you gonna see it motherfucker, come at the door, ok open it now pussy". Le mec ouvre la porte et une des deux filles se trouve en face, le tee-shirt relevé et secoue ses seins en criant je ne sais quelle insanité encore, tout le restau en profite. C'est n'importe quoi cet endroit, ces filles sont vraiment folles. On finit par s'en aller tandis qu'à l'intérieur ça continue "where is that skinny asian bitch ? What'd ya want in ya burger girl ?".





Un sujet sur le restaurant dans une émission américaine. Ils y expliquent le coup des seins à l'air. Si vous commandez un "Chocolat Cake", (qui n'est pas sur le menu) une serveuse vous montre ses seins...


   Je suis mort, Charlie ne sait plus où il est, il nous perd dans Chicago pendant une heure avant de retrouver mon hôtel. Au moment où je m'y attends le moins il se gare, on est devant chez moi ! Je m'écroule.

   La suite et la fin, demain si vous le voulez bien !


mercredi 25 avril 2012

Under influence Part. I

   J'ai contacté le groupe "Longboard Chicago Society" sur Facebook avant de partir. J'ai mis du temps mais j'ai fini par les recontacter une fois à South Bend. J'ai rendez vous avec un type, neuf heures trente à l'une des stations desservies par notre train pourri et le soir je dois rencontrer un autre mec, j'ai réservé une chambre d'hôtel.

   Levé tôt, vélo, train... J'arrive à l'heure à la station East Chicago ! On se retrouve facilement il y a peu de monde sur le quai et nous avons tout les deux un skate board. Nous faisons connaissance, Peter joue dans un groupe, apparemment c'est son boulot, il habite dans les environs. Il nous conduit chez Sergio dans sa vieille américaine décorée d’autocollants de longboard. Sergio vit dans un quartier un peu craignos, les maisons y compris la sienne sont délabrées. C'est un bordel monstre chez lui, il est en train de changer les roues d'une de ses planches, on attend encore un autre mec et puis on aura une heure et demi de route avant de skater de belles pentes. La mère de Sergio vient nous proposer des quesadillas, ils se parlent en espagnol, on refuse poliment. Nous chargeons la voiture de Sergio mais quand son pote arrive, et au terme d'une longue négociation que j'observe amusé, "ma voiture est plus grande", "Je veux pas écouter du Dubstep pendant tout le voyage", "mais nan, on mettra toute sorte de musique", "la mienne est déjà chargée", nous prenons la voiture du type qui vient d'arriver (et dont j'ai oublié le nom). C'est une voiture étrange, blanche avec les jantes peintes en bleu, de forme assez moche, toute carré, mais très spacieuse et véritablement confortable. Le conducteur met je ne sais quelle musique, volume à fond et c'est parti. Je suis à moitié crevé moi, je ferais bien un petit somme, les mecs se lancent des vannes, je comprends pas tout, leur conversation est pleine d'argot, j'adore ça. La musique est vraiment trop forte, en fait de musique c'est plutôt les basses que nous entendons, il y a un caisson à l'arrière qui prend presque tout le coffre. Il a fallut empiler nos planches de façon optimale pour qu'elles rentrent toutes. Peter qui est monté à l'arrière avec moi se plaint "on entend que les basses mec", "ouais, y'a que ça que j'aime dans la musique", "moi je suis musicien, les autres fréquences m'intéressent... Et puis pour vous ça va à l'avant mais nous on entend qu'un gros bruit sourd". C'est vrai que c'est affreux, je suis tellement content de partir faire du skate que je m'en rendais à peine compte. Le conducteur roule n'importe comment et les passagers insultent les autres voitures, je suis au lycée ! Live fast die young motherfuckers !

   A un moment on passe devant une banlieue chic, c'est Wisteria Lane tout craché. Tout est propre, clean, lisse. Enfin ce qu'on en voit, parce que de grosses butes de terre en cache la majeur partie. 

   On arrive enfin dans les environs de notre spot. C'est une zone résidentielle construite sur des collines. Ça monte et ça descend en permanence, le paradis du freerider. On retrouve une bande de skaters en haut d'une superbe pente, on se gare et on commence à s'équiper et s'échauffer. Je n'ai jamais skaté de pentes aussi raides, ça fait vraiment peur. Les autres se lancent, ils dévalent la pente chacun leur tour, tout schuss et s'arrêtent tout en bas en faisant un gros dérapage. J'ai pas le temps de me lancer, on se fait virer par un particulier parce qu'une de nos planches est venue se loger sous sa bagnole. Faut dire, les gens ont tous garé leur voiture bien en vue au bout de leur allée tout près de la route, loin de leur garage d’ailleurs resté ouvert. On dirait qu'ils les ont mis dehors pour prendre l'air. Il fait beau remarquez... On change de collines, le groupe d'une vingtaine de skaters fonce à tombeau ouvert, moi j'y vais tranquille, je reste discuter avec la seule fille du groupe qui semble avoir aussi peur que moi de la vitesse. Elle m'explique que l’hiver ici les bus ne peuvent pas venir quand il neige, tu m’étonnes ! On arrive en haut d'une pente, c'est encore pire, raide, c'est à peine croyable. Mais on reste pas longtemps, tout le monde repart "do we just bomb this ?" demande Peter, on fonce ? Et il fonce, c'est génial à voir, il doit bien faire du cinquante kilomètres heure. Je vis exactement ce que je vois dans les vidéos. Je marche jusqu’à la moitié de la pente et je les rejoins. Notre nouvelle pente me semble un peu moins raide, du moins elle fait moins peur. Après quelques minutes d'observation j'ose, c'est parti. Je dérape assez tôt pour ne pas prendre trop de vitesse, whouu c'est trop fort, encore encore !!! Je recommence, je m'améliore ! Je suis pas si nul que ça en faite ! Je vais pas super vite mais j'arrive à lancer de jolis slides debout sur ma planche. J'en impressionne même quelques uns parce que je ride sur une planche plutôt adaptée à la balade en ville qu'à la descente. Je parle pas tellement avec le groupe, je suis quand même crevé et ça m'aide pas pour mon anglais, j'ai la bouche pâteuse, j'ai oublié ma boisson dans la voiture. Le soleil tape et en haut des pentes un vent froid souffle tant qu'il peut, je suis pourtant vraiment bien, ça doit être l’ivresse des sommets.


La vidéo ne rend pas bien, mais je peux vous assurer que c'est une sacrée grosse descente.




   On passe l'après midi sur nos skates, on va manger un truc dans un fast food vers quatre heures et on continue à rider juqu'à six. J'ai énormément progressé cette aprèm', c'est toujours comme ça quand on est en groupe. Je suis vraiment heureux d'être venu.



   Sur le chemin je demande à Peter de me laisser envoyer un texto au mec que je dois rencontrer ce soir "Charlie". Il le tape et quelques minutes plus tard Charlie appelle. Je comprends absolument rien, il travaille comme cuistot, il fait des sushis et j'entends le brouaha du restaurant en bruit de fond. Peter reprend le téléphone, explique deux trois trucs à Charlie, je reprends le combiné, je comprends pas plus sauf qu'il faut que je l'appelle quand je serais à l'hôtel.

   Mon groupe me laisse à l'entrée d'un métro, j'en ai pour une petite demie heure avant d'arriver dans le quartier de mon Hôtel...


La suite demain si vous le voulez bien !



mardi 24 avril 2012

Livre de chevet


   La semaine dernière, Julia m'a prêté Le Ventre de l'Atlantique, pour pouvoir suivre le cours de jeudi (le dernier). Les autres étudiants travaillent avec la version anglaise. Moi, je préfère le lire dans la langue d'écriture qui plus est est ma langue maternelle.

   C'est écrit simplement avec parfois des expressions ou proverbes inutilisés en France, comme On ne piétine pas deux fois les couilles d'un aveugle. C'est amusant, parfois ça en devient incompréhensible. La place des femmes au village, les histoires autour du thé, les immigrés en France qui sont vus comme des "héros" au pays, ... ça me rappelle mon voyage au Mali, les discussions autour du feu, les parties de rigolade. Au début, le voyage est agréable et puis je deviens de plus en plus nostalgique. Je pense aux copains de Bamako et aux villageois qui vivent une période très difficile en ce moment. Mais dans quel monde vit-on ? Les même questions qu'à mon retour me lancinent, je calcule l'effet de micro frottements dans les moteurs d'avion, pour que les constructeurs se fassent encore plus de blé en contrôlant plus précisément le moment où il faut changer les pièces pendant que d'autres se préoccupent de ce qu'ils vont manger le lendemain... 
     Au faites, mon premier article vient d'être accepté et sera publié dans le "Journal of Tribology" en juillet ou octobre 2012 ! Un peu de reconnaissance, c'est toujours bon à prendre ;)



   "Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l'y rejoindre et compte sur elle. Mais comment lui expliquer la face cachée de l'immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissent les footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient un destin tragique ?
   Les relations entre Madické et Salie nous dévoilent m'inconfortable situations des "venus de France", écrasés par les attentes démesurées de ceux qui sont restés au pays et confrontés à la difficulté d'être l'autre partout.
   Distillant leurre et espoir, Le Ventre de l'Atlantique charrie entre l'Europe et l'Afrique des destins contrastés. Car, même si la souffrance de ceux qui restent est indicible, il s'agit de partir, voguer, libre comme une algue de l'Atlantique.
    Ce premier roman, sans concession, est servi par une écriture pleine de souffle et d'humour."

lundi 23 avril 2012

La Frenchy sans son Cordon Bleu

     Samedi, il n'était pas question de trainer. Nous avons commencé la journée par une petite balade en vélo et en skate, en direction du marché. Nous remplissons nos sacs de pommes, d'oignons, d’œufs, de fromage et de rôti de porc (pour moi). On s'offre une petite pause au restaurant du marché. Pommes de terre rappées, œufs tournés, tranches de bacon et jus d'orange pour moi. Mélaine opte encore une fois pour un hamburger fromage-bacon accompagné de frites et d'un verre de jus de fruits (pomme-framboise-cranberry).

     On se dépêche pour rejoindre la gare routière. Un bus part toutes les heures en direction de l'aéroport où se trouve l'agence de location de voitures qui accepte les permis de conduire étrangers. La semaine prochaine nous partons en voyage !!! Pour éviter les mauvaises surprises, on préfère réserver la voiture en avance et se rendre directement dans l'agence choisie. Ça commence mal ! Dans la précipitation, on rate la gare routière et on se retrouve dans des quartiers un peu craignos... On fait demi tour. Après une demi heure, on tombe enfin sur la gare. Sans courage pour aller jusqu'à l'aéroport en vélo, on s'assoit dans l’abri-bus et peaufine nos plans de voyage. Les transports publics sont vraiment mauvais ici (un bus toutes les heures le week-end, toutes les demi-heures en semaine, une gare décentrée) mais les bus possèdent un porte-vélo ! Donc après trente minutes d'attente et vingt minutes de bus, nous voici à l'agence, attendant que la seule personne devant nous en finisse. Trente minutes plus tard, enfin notre tour ! Notre réservation est prise en compte, mais pas de signature de contrat. On devra revenir chercher la voiture tous les deux pour avoir l’option double conducteur.
     Le prochain bus arrive dans dix minutes, on l'attend. Il nous amène juste à temps à la gare routière pour prendre celui en direction du campus. Parfait ! Petite pause chez nous. Puis c'est reparti pour les courses au supermarché. Le caddie se remplit vite, gâteaux, limonade, 7up cerise, glace, charcuterie, fromage, bagels... que des trucs cool ! :-)
     La journée se termine calmement pour moi et avec plus d'excitation pour Mélaine. Le lendemain, il part pour deux jours à Chicago où il a rendez-vous avec des skateurs, ou plus précisément des longboarders...

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      Le réveil sonne. Il est l'heure pour Mélaine de se préparer. Moi, je reste tranquillement au lit. 7h30 pour un dimanche, quelle horreur ! Je me rendors un peu, puis me prépare un p'tit dèj. Monsieur n'est pas là, j'en profite pour déjeuner au lit devant l'émission J'irais dormir chez vous.




     Discussions skype, lessives... L'heure du déjeuner arrive vite. Je mange une partie de la gamelle que Mélaine m'a préparé avec les restes du repas de vendredi soir.



 

     











 

     L'après-midi passe assez vite aussi. Je suis les résultats des élections avec attention. Je reste abasourdie par les scores. La France va mal !

Premières estimations nationales des résultats

      Je regarde un second épisode de J'irais dormir chez vous, ça met un peu de gaieté. Puis je prends une douche et c'est déjà l'heure de diner. C'est parti pour un peu de cuisine... 
 


Retirez le film plastique.


Ajoutez de l'eau jusqu'au trait.

Faites chauffer au micro onde trois minutes et trente secondes.

Versez la poudre.


 Mélangez pour obtenir des macaroni & cheese !


      C'est fort en fromage ! Heureusement que j'ai acheté la version originale et non pas celle triple fromages. La salade verte aide à faire passer tout ça.


       Je pensais passer la soirée avec mon pot de glace Ben & Jerry's devant Desperate Housewives, mais le prochain épisode est pour dimanche prochain. Tant pis, je m'installe sur le fauteuil avec mon pot et je choisis un manga du célèbre studio Ghibli : Le chateau dans le ciel. Bien mieux que ma série américaine. Cet animé est fantastique ! Une excellente soirée dans les nuages...






vendredi 20 avril 2012

Décalage horaire.

   Aujourd'hui je retourne à Chicago. Mais j'ai réservé une place dans l'Amtrak, je vais enfin voyager rapidement et surtout confortablement. Il faut que j'achète des chaussures, mes Vans me font mal aux pieds, je veux trouver des grosses skate shoes bien confortables, des chaussons. J'ai plusieurs adresses à visiter.

   La gare se trouve plus ou moins en ville, j'en aurais pour une grosse demi heure à vélo. Je prévois une heure on sait jamais, je pars à huit heures pour neuf heures dix, ça devrait être bon, enfin je crois. J’accroche mon skate sur mon sac à dos avec les sangles prévues à cet effet et je pars. Je pédale cinq minutes et je me rends compte que j'ai oublié mes sous... Je retourne à l'appart, je prends aussi mon tour de cou parce que ça caille ce matin. Je suis l'itinéraire tracé par mon lecteur Mp3/gps et j'arrive largement à l'heure au guichet, huit heures trente peut être. La dernière fois que j'ai pris l'Amtrak,  j'avais retiré mes billets à une borne électronique, ce coup si, il n'y a pas de borne. La gare est vraiment toute petite, celle d'Auray est plus grande et mieux équipée.



   Je donne mon numéro de réservation à la guichetière (en fait la seule employée de la gare), je dois montrer mon passeport, signer les billets et identifier mes bagages au moyen d'une étiquette. Elle insiste aussi pour que je colle un numéro de téléphone sur mon skate, il parait qu'ils en retrouvent sans arrêt...  Mon train est en retard, ça commence bien. Je me demande si un seul de nos plans s'est déroulé sans problème depuis que je suis arrivé aux USA, les avions comme les trains en retard, les hôtels qui fuitent, les agences de location qui ne louent pas... Enfin, l'aventure c'est l'aventure hein ! Le train de Washington arrive, ma guichetière se transforme en agent de frète, charge les bagages sur un charriot électrique, les amène  au wagon "soute" tout en donnant des instructions aux différents voyageurs. Je vais attendre sur le quai...

   Et voilà, avec quarante minutes de retard, le New-York Chicago arrive.



   Mon wagon est quasiment vide. C'est quand même beaucoup plus confortable l'Amtrak, j'ai plein de place pour mes pieds, le siège s'incline juste comme il faut, je mets pas beaucoup de temps à m’assoupir. J'adore somnoler pendant les voyages, en voiture, en bus, en train, je suis bercé pas la route, j'immerge quelques secondes le temps de voir le paysage défilé à toute vitesse et je me rendors. Mouvement endormi...

   Je me réveille, tiens on est arrêté, en pleine campagne...

Remarquez ça a l'air pas mal comme coin.

   Cinq minutes puis le train repart en accélérant tout doucement, puis il s'arrête à nouveau avant même d'avoir atteint une vitesse de croisière. Nous avons voyagé comme ça, par saut de puce jusqu’à Chicago. Trois heures et demi ! Il est une heure, midi à l'heure de Chicago. Je n'ai plus beaucoup de temps ! Mon retour est à six heures (heure de Chicago). J'ai repéré l'un des magasins de chaussures, DSW, par la fenêtre du train, c'est dans la même rue que Central Station, ma gare d'arrivée.

   Je trouve DSW  dans une sorte de petit centre commercial sur trois étages, c'est une grande pièce pleine de chaussures pour les femmes. Il y a bien quelques Vans, mais je ne trouve pas mon bonheur... Je prends la direction de Chinatown, sur la route les trottoirs disparaissent sous les terres, les détritus, les clôtures sont cornées, rouillées. Je me dis que les jeux vidéos et les films post apocalyptique américain plutôt que d'être une mise en garde ne sont en réalité qu'une  extrapolation de ce que les scénaristes peuvent voir au bout de leur rue.

Caroline a déjà pris cette photo il parait...
   Chinatown, je passe devant, je ne m'arrête pas, j'ai pas le temps ! Deux photos et hop, je continue. 



   Avant d'arriver au centre ville, je me trouve un petit restau Burger, je mange vite fait et je reprends ma route. Il fait beau à Chicago, je dois lutter contre le vent, mais c'est vaiment cool malgré les voitures qui m'obligent à m'arrêter tout les cinquante mètres. À Lyon je passe en force même quand c'est rouge, là j'ose pas.

   Je fais un, deux autres magasins et c'est déjà l'heure. Je suis un peu en avance à la gare par ce que j'ai toujours peur de rater mon train, en fait je suis du genre angoissé comme mec... J'achète un frozen yogourt avec des petits oursons dessus, je m'assois et je regarde ma montre il me reste encore dix minutes. Mais c'est bizarre, pourquoi les horloges affichent toutes quatre heures moins deux... Merde en fait il est quatre heures, c'est pas une heure de plus mais une heure de moins ici...

J'ai pas que perdu mon temps !
   J'ai pas assez de temps pour aller bien loin, je trouve un Starbuck pour me connecter sur internet (il y a toujours le wifi à Starbuck). Google map me trouve un skate shop pas loin de la gare, forcément dans le sens opposé où je suis allé pour trouver du Wifi. J'arrive une heure après devant un ruelle louche, d'après mon lecteur Mp3 c'est là. Je m'avance, ha, ça a l'air d'être ça, j'entre. Je vois des patins à roulettes dans une vitrine et en face de moi, sur un écran géant sont projetées des vidéos de rollers agressifs. Merde, mais ouais, en anglais, skate ça veut dire patin, patiner. Il n'y a que chez nous que skate shop signifie uniquement magasin de skateboard... Le gérant m'interpelle "Can I help you, you look confused" (Je peux t'aider, tu semble paumé/embarrassé). J'échange quelques mots avec lui, il me trouve un magasin de skateboard, mais c'est trop loin. Il ne me reste plus qu'une heure...



   Je retourne à la gare et je glandouille, j'achète un magasine, je cheche mon train sur les panneaux d'affichage. Il y a la queue pour aller sur le quai. Ici ils vérifient vos tickets avant d'arriver sur le quai, puis  avant de monter dans le train et ils viennent contrôler pendant le voyage. C'est toute une histoire, ça dure des plombes, on se croirait à l'aréroport, d’ailleurs il y a un tourniquet pour les bagages et sur les billets il est demandé d'arriver avec une demi heure d'avance...

   Cette fois mon train arrive avec seulement une demi heure de retard, y'a du mieux.



Note de la rédaction :

Constatant une nette baisse de la fréquentation du blog le week-end, le directeur financier de NPNDD© a pris la décision arbitraire de supprimer les posts du samedi et du dimanche. Les partenaires sociaux négocient en ce moment même les termes du nouveau contrat. Il n'y aura donc plus de post ces jours là. Veuillez nous en excuser.


jeudi 19 avril 2012

La bêêête...

   Allez on continue sur notre lancée, voici un second documentaire animalier !

   Hier alors que nous étions lovés sur notre canapé en train de discuter d'un projet de voyage, Caroline a aperçu un objet étrange sur la moquette. J'ai rampé doucement vers la chose, en poussant une chaise devant moi, on est jamais trop prudent...

   Je finis quand même par m’approcher, qu'est ce que c'est que cette bête étrange... Brrrrr.... Deux têtes ! Arg ! Un corps triangulaire, huits pâtes ! Une chimère ! Bravant tous les dangers je me rapproche encore, centimètre par centimètre, c'est... C'est... Deux papillons qui copulent. Ah bon, ça va alors, range le couteau Caro et va chercher l'appareil photo (la présence de rimes est totalement fortuite).



Pile ou ...
Face
   A un moment, j'ai tenté de glisser une feuille sous les tourtereaux, les photos n'étaient pas beaucoup mieux.